Assis, sur la pierre parlante de mon destin sanglant, en occupant la dernière place restée vacante, je me demande assez souvent si, j’existe à travers ce que j’ai tout donné ou, simplement, je me suis rêvé le "JE" que j’ai jamais été!
Mais, sûrement que je suis "un homme simple" comme la plupart d’entre vous. Un homme romantique et tendre, sensible et rêveur, sérieux, éduqué, calme et équilibré, généreux, sociable et agréable, un mélange entre "une vie réelle", avec les pieds bien ancrés dans la terre et une "vie virtuelle, imaginaire", flottant des fois dans les nuages, dans la lune et les étoiles.
Mes descriptions si passionnées sur la vie, mes histoires de fois si tristes, mes livres colorés avec des princes, princesses et des arcs en ciel, les magnifiques levers et couchers de soleil, les sérénades chantées en regardant la lune et les étoiles, les fleurs sanguinolentes de mes peines d’amours, les vêtements blancs comme la neige, le voyage dans le même compartiment avec une personne mystérieuse, le sourire volé à une fille au coin de la rue, le frémissement d’une paupière pour mettre à l’abri l’œil à une confrontation directe, un bourdon confus se cogner de mes lèvres, une feuille jaunisse caressée par les rayons du soleil dans mes mains, sont tous ça d’états, des sentiments et d’émotions si différentes dans mon âme que je me pose souvent la question: qui suis-je vraiment?
Mais peut-être, que je prendrai un peu plus de courage pour essayer moi-même vous dire, vous expliquer qui j’ai été, qui suis-je et même, peut-être, qui je voudrais l’être.
MOI, je suis comme les facettes d'un diamant poli que nous tous le portons comme un talisman et que nous ne pouvons jamais le cacher assez bien, mais qu’une fois découvert, personne ne pourrait jamais nous le voler! Je n’ai pas maintenant l'intention de mettre en file un catalogue interminable de vêtements, meubles, livres, électronique, plein de trucs en plein air, des films à voir, les endroits à visiter même si je l’avoue, j'ai besoin de tous ceux-ci qui ont fait partie de moi, mais qu’ils m’ont été amenés par le simple hasard de l’histoire, une chose après l'autre et de sorte que je puisse en profiter et savourer leur importance pleinement.
La seule chose que je souhaite garder de tout mon cœur et que je ne la trouve pas ni sur Internet, ni dans les catalogues de supermarchés, non plus à la Gare du Nord ou dans les marchés aux puces sont les amis. Ma vie a toujours tourné autour de gens qui m'ont entouré.
Je suis beaucoup plus heureux quand un ami me dit un bon mot, m’encourage et me soutient avec un bon conseil venu de son cœur (plus ou moins subjective mais il est toujours un conseil), il m’embrasse avec un regard chaud réprobateur (le cas échéant et je sais que c'est souvent le cas).
Parmi toutes ces personnes qui fourmillent autour de moi, qui me gênent parfois, qui me demandent dans quelle direction est l'Antarctique, à laquelle station ils doivent descendre ou tout simplement "quelle heure" est-il, j’essaie de toutes mes forces les prendre dans mes bras, les caresser, les encourager tous ceux qui gardent encore dans leur regard le désir, le désir d’être "eux-mêmes"...
De changer d’un micron cet univers dans la direction souhaitée pour vivre agréable et heureux, d’avoir gagné le plus petit combat à la manière de protéger quelqu'un d'autre plus faible, de partager avec les autres de leurs expériences, d’apporter un beau sourire sur les lèvres de quelqu'un, de faire rire plutôt que de pleurer, courir à bras ouverts vers les vagues écumeuses de la mer, se réjouir comme un enfant d'un cadeau emballé dans en papier doré.
Pour être sur que je pourrais voir juste tout ça, je voudrais quelque chose de bizarre: un grand miroir magique, dans lequel je peux me regarder, me refléter moi-même, comme je-suis, sans rien me cacher, me montrer comment je suis pâle, beaux ou laid, me révéler tous les mensonges que je me dis sur moi-même.
Oh, et je dirais même que je veux regarder dans ce miroir mon autre MOI: le critique, le puissant, le sévère, le courageux! Je voudrais qu’il me parle, qu’il argumente et il me critique. Je pense que je n'aurais pas l'esprit même s’il me blasphème, qu’il me démolira mes arguments chancelants avec lesquels je me trompe de fois ma conscience crédule, qu’il me séduise avec des images d'un autre "JE" dans lequel je me transformerai un jour, me rire en face lorsque je joue le petit enfant idiote, qu’il me murmure les numéros gagnants du 6 / 49.
Une conclusion immédiate a fortement augmenté dans mon esprit: je ne serai jamais capable d'être "mon ami". J’ai de la chance avec vous autres qui me faisaient oublier parfois comment il est triste d'être "ton propre ennemi". La richesse d’un peuple peut être volée mais pas la vraie richesse, réelle parce que, dans l’âme de chacun se trouvent des choses précieuses qui ne peuvent être jamais volées.
Des siècles, les savants du monde ont tout essayé de trouver la définition de l'âme, sa description, ses limitations et ses fonctionnalités et je me demande combien d'entre eux ils ont vraiment réussi cela.
Cependant, chacun d’entre nous sent aussi différent et vit d'une manière unique chaque expérience déposée dans la sensibilité de son âme. Malheureusement, dans cet espace, qui semble être infinie, sont déposés au fil du temps et à la fois, des bons que des mauvais choses, des souvenirs pleins d'enthousiasme mais aussi, les douleurs et les souvenirs des plus désagréables.
En désordre ou à la fois, ceux-ci se placent comme des tiroirs, en provoquant des réactions diverses. Certains d'entre eux, nous sommes heureux les mettre en évidence, les sortir à la surface, nous réjouir qu’ils existent et qu’ils nous aident à avancer, à nous donner la force.
D'autres, au contraire, on veut les verrouiller le plus profond de notre âme et on ne souhaite jamais le mettre en lumière parce que leur simple mémoire nous apporte l'anxiété, la douleur, la tristesse. Mais ce faisant garder cachés en nous-mêmes tous ces souvenirs désagréables, douleurs, déceptions, nous ne faisons que nous panser, parfois inutile, toutes ces blessures qui ne guériront jamais, car chaque souvenir va couper encore plus profond la place déjà saignée.
L'esprit humain est complexe et si étrange, parfois fonctionnant contrairement à ce que nous avons besoin. En tant qu'être humains, nous avons souvent tendance à découvrir en nous exactement les choses qui nous rendent malades et alors nous préférons nous rappeler de nos amoureux qui nous ont trompé, de nos amis qui nous ont menti, de nos collègues qui nous ont volé, de la portefeuille que nous avons perdu.
Dans le même temps, on oublie la joie apportée par le premier sourire de nos enfants, le premier bouquet des fleurs offert ou reçus de notre amoureux, les multiples réussites professionnelles, les petites récompenses quotidiennes, nous oublions ce qui importe, étant prisonniers dans de petits événements.
Finalement, est qu’il mérite laisser à l’intérieur de notre âme tout ce qui nous fait mal ? Quoi garder et quoi jeter à la poubelle? Mais surtout, comment nous allons nous guérir? Ainsi, dans un moment de solitude avec moi-même, j’essaie de voir quelles sont les choses qui ont réduit en miette mon âme, quelles émotions m’ont poussé plus fort dans la tristesse, ce qui m'a le plus touché dans la vie.
J'essaie parfois de savoir si ces choses ont vraiment la peine de rester à l'intérieur de mon âme! Je voudrais le trier: les moins essentiels, j’essaie de les supprimer complètement, les oublier et puis les jeter dans la poubelle de l’oubli et puis de comprendre pourquoi elles sont si peu importantes qu'ils ne méritent pas une place dans mon cœur. En échange, les choses les plus importantes, j’essaie toujours les accepter simplement comme quelque chose qui m'a été donné.
La perte d’un être cher, les grandes erreurs, les évènements dont je fus enveloppé sans pouvoir intervenir d’aucune façon, tous ceux-ci, je dois les accepter et les garder normalement comme faisant partie de ma vie, des événements sur lesquels je n’ai pas eu aucun pouvoir. Et ce que je pouvais toujours essayer de réparer, le réparer le plutôt possible! Mais encore plus triste, c'est quand dans la même vie je serais obligé reprendre le même chemin, tout aussi convaincu que je n'arriverai nulle parte.
Par contre, j'aurais tellement aimé avoir une seconde chance dans certaines situations dans ma vie, mais je sais que je ne pouvais pas m'opposer au Destin! En même temps, je me demande ce que je faisais avec cette chance? Je l'aurais perdue comme la première ou peut-être, que par rapport aux expériences antérieures, par rapport aux erreurs faites dans le passé, je pourrais avoir une influence décisive de ne plus les répéter et ensuite cette "seconde chance" serait-elle la bonne?
Parfois, je pense me contredire tout seul en ce qui concerne la tristesse. On perd de fois par la mort un alphabet, la langue, la culture d’un peuple mais, peut-être que si je gagne le droit d’avoir une seconde chance dans ma vie, peut-être que je reviendrai un nouvel homme dans une nouvelle vie.
Mais je sais que l'impuissance, le regret et la colère, apparaissent que chez les personnes qui peuvent lire dans leurs profondeurs, que la mort de leur âme passé était inutile car ils ne peuvent pas percevoir que dans cette deuxième chance et leur première vie, ils se sont comportés aussi lamentablement.
Au lieu de cela, je sais, je suis sûr de moi que si j’aurai cette seconde chance, je reviendrai un nouvel homme et je ne répéterai jamais les mêmes erreurs du passé de cette vie. Off, j’ai l’impression que maintenant c’est le tour de sortir les tiroirs avec de beaux souvenirs et des gens bien spéciaux dont j’ai connu au fil du temps d'être largement ouverts et examinés, revécus! N’est pas que maintenant j'ai vraiment une bonne raison de sourire?
Je voudrais tout garder dans mon âme, dans un lieu saint et me rappeler d’elles chaque jour, de toutes ces personnes qui ont chéri un jour mon cœur, de tous ces moments de bonheur et de joie, de toutes mes réalisations personnelles, de toutes mes batailles gagnées avec mon courage, de tous les matins ensoleillés et lumineux. Et je pense que seulement en ce moment, mon âme pourra avoir la paix et la tranquillité qu’il a toujours rêvé, qu’il le mérite autant.